PGT-M – Le test préimplantatoire pour les maladies monogéniques

Le diagnostic PGT-M est indiqué pour les couples qui ont un risque élevé de transmettre une maladie génétique grave à leur enfant, par exemple s’ils sont porteurs d’une maladie monogénique, telle que la Chorée de Huntington, la mucoviscidose ou encore l’X-Fragile.

Introduction

Depuis septembre 2017, la loi sur la procréation médicalement assistée autorise, sous certaines conditions, les tests génétiques préimplantatoires. Des analyses peuvent être proposées aux couples pour identifier les embryons ayant un nombre normal de chromosomes (PGT-A), afin d’augmenter les chances de grossesse par transfert durant un cycle de fécondation in vitro (FIV). Il est également possible de déterminer si les embryons sont porteurs de réarrangements chromosomiques déséquilibrés, souvent hérités (PGT-SR).

Pour les couples à risque élevé de transmettre une maladie monogéniques grave, le PGT-M permet d’identifier les embryons porteurs de l’anomalie génétique. Après 5 ans d’expérience dans les analyses PGT-A et PGT-SR, Genesupport offre, depuis 2022, le test PGT-M. Ce dernier peut aussi être combiné au PGT-A à partir de la même biopsie embryonnaire.

But du PGT-M

Le PGT-M, réalisé conjointement au protocole FIV, vise à détecter, pour chaque embryon, la présence éventuelle de la même mutation génétique retrouvée chez les parents. Les résultats combinés des analyses PGT-M et PGT-A se complètent pour la caractérisation génétique de l’embryon et permettent d’augmenter les chances de grossesse (PGT-A) et de naissance d’un enfant en bonne santé (PGT-M).

Principe

Les kits PGD-SEQ de Thermo Fisher offrent des solutions complètes pour l’analyse PGT-M basées sur la technique de séquençage à haut débit (NGS) et l’analyse de liaison génétique. Plus de 200 kits spécifiques sont disponibles pour la recherche de maladies monogéniques communes et rares.

L’analyse est possible grâce à la détection de marqueurs moléculaires (SNPs ou Single Nucleotide Polymorphysms) à proximité de la mutation à investiguer. Cette approche indirecte permet de pallier aux risques associés à la perte d’amplification d’un ou des deux allèles dans une position (ADO, Allele Drop-Out) et d’étudier des variations génétiques plus difficiles à identifier (telles que les variations du nombre de copies (CNV) ou les mutations d’expansion par répétitions de triplets). Quand l’anomalie du gène à l’origine de la maladie est une variation d’un seul nucléotide, l’analyse directe du variant, en combinaison avec l’analyse indirecte, peut aussi être envisagée.

Un test PGT-M commence par une étude informative réalisée sur les échantillons d’ADN des deux parents et d’autres membres de la famille (pour lesquels le variant pathogénique familial a été préalablement identifié). L’étude de la famille permet de déterminer les haplotypes (ou combinaison de marqueurs situés à proximité de l’anomalie à investiguer) qui seront ensuite utilisés pour suivre la mutation et ainsi, caractériser les embryons.

Il existe un risque que l’étude soit non concluante dû à un nombre insuffisant de marqueurs informatifs. Dans ce cas le couple devra discuter en conseil génétique des alternatives possibles. Pour l’analyse des biopsies embryonnaires le test inclus un nombre important de marqueurs sélectionnés pour diminuer le risque d’interprétation erronée causé par des facteurs biologiques (recombinaison, aberrations chromosomiques produites pendant la méiose ou mitose) ou techniques (absence d’amplification du marqueur). Néanmoins ce risque ne peut pas être totalement exclu et il existe l’option et la recommandation éventuelle d’un diagnostic prénatal (en cas de grossesse) pour confirmer le résultat de l‘analyse PGT-M.

Description des étapes

LabNEWS | Le diagnostic PGT-M (test préimplantatoire)